Un nom aux origines incertaines
Le nom et l'histoire de Riorges reste obscurs entre l'époque Gallo-romaine et le XIIe siècle.
Selon certains historiens, Riorges serait issu du latin ridière et orgia, pour devenir RIORGIARUM, au moyen-âge.
Les soldats des légions romaines, en garnison à Rodumna (Roanne), seraient à l'origine de ce nom. Chargés de la surveillance du gué de la Loire, ils venaient se distraire à Riorges, en buvant le vin des vignobles des coteaux.
D'autres avancent que les soldats de ces mêmes légions se livraient à des fêtes et des orgies d'où le nom de LOCUS ORGIARUM, lieu ou campagne des orgies, qui allait devenir en se francisant : Riorges.
Du prieuré au château de BeaulieuUn document daté de 1115 confirme la fondation du prieuré des Dames de Beaulieu, rattaché à l'abbaye de Fontevraud, dans le Maine-et-Loire. Du couvent prospère du XVIe siècle, il ne restait plus que cinq religieuses à la veille de la Révolution. En 1769, les religieuses de Beaulieu cèdent le droit d'eau, le bâtiment du moulin et ses dépendances à la famille Alcock, d'origine anglaise. Les frères Alcock y fabriquent en 1791 des boutons de métal. Puis, en 1793, ils frappent des monnaies de bronze avec le métal des cloches et autres cuivres provenant des églises désaffectées au cours de la Révolution. Caserne pour loger les troupes de passage au début du XIXe siècle, le château de Beaulieu devint une habitation particulière et servit de demeure à plusieurs familles. Notre époque vit l'abandon de ces grandes demeures et le château se dégrada au milieu de son parc qu'envahissait les broussailles. Il fut vendu et revendu dans le but de réaliser une nouvelle opération immobilière. Il faut attendre 1977, pour que la municipalité refuse de signer le permis de lotissement et entreprenne la réhabilitation du parc et du château de Beaulieu. | |
Le prieuré du BourgVers 1150, des moines laborieux fondent un autre prieuré, en un lieu qui deviendra le Bourg. Ce prieuré date du XIIe siècle. Rattaché à l'abbaye d'Ainay à Lyon, il abrite notamment une communauté de bénédictins (XIIe) et un collège de jésuites (XVIIe). Le prieuré connaît des périodes de prospérité et de décadence liées à l'histoire de la France. En 1792, le prieuré et ses biens sont vendus comme bien national. La bâtisse, dans son état actuel, date de la fin du XIXe siècle. Elle passe alors entre les mains de différents propriétaires. Avant la Seconde Guerre mondiale, la municipalité souhaite l'acquérir pour installer l'école. Elle doit renoncer en raison du coût élevé. En 1943, Marcel Wagnon, bonnetier, l'achète, procède à quelques travaux et fait édifier un atelier rue Jean-Plasse, aujourd'hui transformé en logements locatifs. | |
Échange forcé de territoiresA la suite du décret impérial daté du 9 avril 1862, Roanne annexe le quartier Mulsant, et une partie des quartiers de La Farge et des Marais. En échange, Riorges reçoit au sud, les terres agricoles du Mayollet, des Quatre Vents, de la Fouillouse, au nord, le quartier du Pontet ; ce qui explique la configuration géographique particulière en « croissant » de Riorges, coupée en deux par la voie ferrée. Au passage, la commune perd plus d'un millier d'habitants. | |
Riorges sur les railsEn 1898, le projet d'une ligne ferroviaire Roanne – Boën est adopté. Le premier convoi de ce train, familièrement appelé « Le Tacot », se met en marche le 2 mai 1901. Le terminus de la ligne se situe à Riorges, aux Canaux. La gare du « Tacot » est construite en 1907 au faubourg Mulsant. De nouvelles lignes sont créées et la ligne Roanne – Boën est enfin achevée le 22 juin 1914. Le « Tacot » de la Côte Roannaise est vaincu par la route en 1938. Durant cette période, le PLM (Paris – Lyon – Marseille) continue son implantation sur la commune. Dès 1894, un centre de triage, agrandi durant la Première Guerre mondiale, voit le jour. Le pont de la Villette est édifié en 1919. Le centre de triage, avec la construction du dépôt des locomotives en 1926 et ses célèbres rotondes, les ateliers de réparations et le centre d'apprentissage, dont les effectifs culminent à 700 personnes, deviennent les moteurs de la croissance économique de Riorges jusque vers 1950. | |
Un record du monde fleuriLe 11 septembre 1988, à l'initiative du Club des riopontins, une tresse, partie de quatre coins de la commune, convergeait vers le parc du Pontet, pour offrir à Riorges le record du monde (inégalé à ce jour) de la plus grande tresse fleurie : 4140 m de fleurs naturelles. |