Au IXe siècle, les Bénédictins créent de nombreux monastères dans le Roannais. C’est à cette époque que des moines laborieux envoyés par l’Abbaye d’Ainay de Lyon s’établissent à Riorges.
Le Prieuré du Bourg de Riorges, 1610
La verdoyante vallée du Renaison disposait de nombreux atouts : des coteaux plein sud pour la culture de la vigne et le Renaison pour faire tourner la roue du moulin. Sous la conduite d’un prieur ils y élèvent un couvent avec sa chapelle sous le vocable de « l’Apôtre des Gaules Saint Martin », qu’ils entourent de fossés. Les terres furent défrichées et les habitants évangélisés. Bientôt ils se regroupent autour du prieuré et créent ainsi le « Bourg de Riorges ».
Vers le XIIe siècle, on bâtit tout près une modeste église vouée à Saint-Laurent (emplacement de l’église actuelle).
La guerre de Cent Ans entraîna la décadence et un quasi-abandon du prieuré. La paix retrouvée, il est restauré mais au XVIe siècle apparaissent les guerres de religions. La commune et le prieuré sont mis à sac et les moines doivent s’enfuir. A la suite de cette tourmente, le prieuré passe aux mains des Jésuites qui viennent de fonder le collège de Roanne. Il est rebâti tel qu’on le voit sur la gravure de 1610 de Martellange, et devient une agréable maison de campagne. Les Jésuites expulsés de France en 1762, le prieuré revient ensuite aux Joséphistes.
Plan du Prieuré du Bourg de Riorges, 1744
A la Révolution le prieuré sera confisqué et vendu aux enchères comme Bien National le 22 mai 1794. L’ensemble des biens, terres, vignes, prés.… sont ainsi démembrés en 17 lots, alors que Jean-Pierre Mulsant se porte acquéreur des bâtiments.Au XIXe siècle, différents propriétaires vont se succéder.
Vente du prieuré en 1794
Le dernier propriétaire du prieuré sera Marcel Wagnon, fabricant de bonneterie, avant que la commune ne rachète le bâtiment en 2004. Une partie du parc est cédée à Loire Habitat pour la construction de logements locatifs, et en 2015, les garages et le mur de clôture donnant sur la rue Saint-Alban sont démolis.
